Foutoir, le jeune fanzine BD sur la route du succès ?

Voici de petites nouvelles du front... Il se passe tellement de choses que j'attendais un peu pour m'exprimer. Voilà qui est fait ! Bonne lecture à tous !

Peter Patfawl chante la vie !
5 min ⋅ 10/05/2025

Je voulais faire une petite analyse en finissant sur une note positive. Le monde est en pleine mutation, des changements s’opèrent sur fond de guerre entre mondialistes et souverainistes. (Voir notamment les manifestions de néo-nazis qui sont autorisées de nos jours, en plein Paris ; la violence de la politique Trump ; l’absurdité du discours du Rassemblement National qui essaye de faire basculer son discours haineux en discours démocratique pour se faire élire malgré toutes les casseroles qu’ils ont au cul. (Voir l’affaire Mélenchon notamment), la montée de l’extrême droite dans le monde ainsi que les guerres internationales en fond… Je ne vais pas vous refaire l’actualité, vous la connaissez tous déjà et je ne veux pas en rajouter, dans ce moment trouble. Le temps est figé. De plus en plus. Et ce que je ressentais il y’a six mois continue à s’accélérer.

Je remarque surtout que la tendance d’aujourd’hui dans les milieux dominants, c’est de ne plus avancer dans la créativité, on recycle tout et on n’ose plus rien faire de nouveau. Regardez les publicités (Radios et Télévisions) elles ne sont plus créatives, elles répètent toujours le même schéma, dans la chanson dominante : les tubes de nos jours, moins ils ont de notes et de rythmes, des arrangements de plus en plus appauvris et plus ils ont du succès donc les organes de presse officiels les mettent en avant. Au cinéma, dans les séries, on adapte les Bandes Dessinées à succès, les jeux vidéos et les romans car on ne veut plus tenter de produire un film inédit, un scénario inventé pour le film. C’est trop risqué pour celui qui détient l’argent d’inventer une vraie histoire pour le projet en cours. Les gens qu’ils visent ne voient que par la nostalgie, mal du moment car cela prouve que le grand public a peur du monde qui progresse sans vision réel de l’avenir... Alors on s’enferme dans les moments du passé, les souvenirs agréables des années 1980/1990 et on recycle pour se rassurer, du temps écoulé. La nostalgie, c’est le fléau qui empêche d’avancer.

C’est contraire du devoir de mémoire. L’histoire de France, il faut la connaître pour mieux avancer ensuite alors que cette nostalgie, ce sentiment que c’était mieux avant, empêche tout à chacun de profiter de notre époque, de sa progression et de sa créativité. Mais c’est positif pour les camelots qui adorent s’enrichir sur des choses déjà ressassés, c’est de l’argent facile alors on fait des fêtes, des évènements pour alimenter ce sentiment. Et le succès est là.

Idem dans le milieu littéraire : Les BD et les livres, on met en avant les succès déjà succès, on continue ce qui existe déjà, on déterre les héros qui se vendaient déjà hier au détriment de la nouveauté. Bref, on recycle. L’heure est au recyclage de tout : Seule façon de réussir à vendre des choses déjà rentabilisées et surtout ne pas prendre de risque. L’heure est à la conservation, d’ailleurs dans le ministère de la culture, le milieu de la conservation est le moins mis à mal, niveau budget. On ne peut pas dire la même chose du reste, de la création…

Alors plus j’avance, plus je constate tout ça, plus je suis content d’avoir crée mon fanzine, Foutoir qui est entrain de se construire positivement. Quand on crée du début à la fin un petit média au coin de la table, totalement autonome, pour pouvoir parler de « création » dans la Bande Dessinée (avec des projets refusés par les éditeurs et donc inédits) de chroniques de groupes inconnus, de musiciens rares, d’histoires, de littérature indépendante, cinéma que vous ne connaissez pas, des textes d’inconnus, bref, de fêter le talent à l’état pur, sans artifice, d’emballage sucré, de couleurs rose bonbon et de pouvoir parler de tous les sujets qui m’animent sans devoir faire une étude de marché à chaque fois que je veux mettre en avant une scène musicale qui n’est pas Jul ou Aya Nakamachin, je suis donc heureux de voir vivre ce beau projet, comme ça, avec mes petites mimines. Il se passe tellement de choses passionnantes qui ne sont pas misent en avant, de nos jours !

Je ne dirais pas que c’est l’œuvre de ma vie (je publie pas mal de BD de manière traditionnelle, en parallèle, plein d’idées pourraient être des œuvres de ma vie car je les dessine tous avec mon cœur) mais c’est une très bonne manière de partager tout ce que je lis, je regarde, j’aime, avec vous, lecteur.

Hormis ma newsletter ici, chez Kessel, je ne veux plus m’exprimer sur les réseaux sociaux comme je pouvais le faire avant car être esclave d’un algorithme qui décide de ce qu’il veut mettre en avant, être victime de l’IA qui vient t’aspirer tes dessins pour mieux refaire des dessins, qu’un organisateur peu scrupuleux pourra utiliser pour l’affiche de son festival en t’expliquant que faire travailler un dessinateur, ça coûte trop cher pour lui ! Je ne veux pas de cela. Alors les Réseaux Sociaux ne m’auront pas. Ils serviront uniquement pour la promotion de mon travail. Ainsi sur mon mur, vous pourrez y voir ma dernière newsletter, ma dernière commande de Talentéo (en ce moment, j’illustre un article par mois, sur leur site !) des dessins et articles que je vois sur mon fil d’actualité ainsi que mes numéros de Foutoir, comment vous pouvez vous les procurer et mes dernières sorties de BD et livres ainsi que les rendez-vous pour dédicacer. Je ne me sens pas vraiment lu à travers un réseau social, le lecteur scrolle machinalement mais ne lis plus vraiment. Alors après avoir lu sur votre téléphone, dans le train, un peu stressée, cette newsletter, vous pourrez acheter le tome 2 de « Jean le dernier des soldats » à la librairie du coin avec le numéro 6 de Foutoir, vous pourrez ainsi vous asseoir, prendre le temps avec un café et vraiment lire ma BD d’une seule traite et ensuite, aux WC, pendant une commission allongée et en difficulté, prendre du plaisir en lisant le dernier numéro de Foutoir : apprendre que Némo est un groupe de rock progressif Français inconnu mais hyper talentueux, lire la dernière histoire de Popeye, découvrir les BD inédites de Mantedouce, Saynot, Lou, apprendre qu’il existe des scènes musicales bourrées de talents, un dossier pour comprendre l’univers de Marvel, le petit dessin d’humour que j’y aurais laissé. Bref, pendant 1h, je vous aurais fait oublier le téléphone, ce monde trop stressant et formaté et vous aurez voyagé dans mon univers.

Le monde n’est il pas plus beau comme ça sans l’homme machine ? Moi j’y crois en tout cas.

Sans revenir dans le monde d’avant, nous pouvons également, recrée un monde plus humain, plus créatif et moins stressant aussi. Cela dépendra évidemment que de vous. Le numéro 1 à 6 seront disponibles tout le temps, soit sur le site « Thebookedition », soit à la commande en librairie ou encore sur ma nouvelle boutique en ligne La E-Boutique de Peter Patfawl ! où je vous envois un exemplaire avec une dédicace dessus. Vous pouvez également payer 45 euros sur ma boutique et vous aurez les 10 numéros dédicacés pour l’année (Numéro bimestriel + deux HS). C’est possible aussi.

Je suis ravi de vous rencontrer également durant mes rendez-vous « ventes-dédicaces » (Soit dans les festivals, les salons, les séances en librairie ainsi que les marchés partout en France). Vous avez été 25 à venir me voir au Festivintage de Merlimont, pour avoir ma production dédicacée ainsi que discuter avec moi. Ça fait plaisir.

Je serais au salon « Inclusiv’day » mercredi 14 Mai (à Paris), du 31 au 1 Juin, à Pont de Clé (Angers) au salon éphémère du Petit Pavé, 21 et 22 Juin au festival de BD d’Amiens et probablement (mais c’est en cours de négociation) aux marchés nocturnes de Merlimont en Juillet et Août, les lundis.

Ainsi vous pourrez me voir en vrai et rigoler un peu pendant que je vous dédicace ce que vous voulez. Avec toutes ces productions, je suis ravi de défendre mon bout de gras. Je me sens bien mieux qu’il y’a quelques années, en matière de création. Faire un zine, ça libère un artiste !

Le prochain numéro de Foutoir sortira pour le festival d’Amiens en Juin. Vous pourrez y trouver une nouvelle BD à suivre de Pascal Craveri, Saynot, Lou, Mantedouce, Pfägen, Jak, Jilème, Jean-Michel Thiriet et moi-même, des textes inédits de Laetitia Bonafos et une belle interview de l’humoriste Vanessa Kayo, plus 80 pages de richesses artistiques, de joie, de folies ! N’hésitez pas !

Et n’oubliez pas ! La vie est belle avec un peu de créativité ! Bisous sur le front (non national).

Peter Patfawl

Peter Patfawl chante la vie !

Par Peter Patfawl

Je suis Peter Patfawl et je suis dessinateur de BD. Après un stage formateur à Charlie Hebdo, je collabore à nombreux de magazines et journaux dont l’Humanité, Jazz News, Paris-Normandie, France 3 Picardie, Courrier Picard, Allô Docteur, Vivre FM.
Auteur de 11 ouvrages, manuels illustrés, BD et recueils de dessins d’humour, tantôt en autodérision, tantôt en humour noir ou sérieusement. Je dessine actuellement une saga historique en Bande Dessinée (Jean, le dernier des soldats, Bulle de Pavé. ) et je suis le créateur de Foutoir, un fanzine papier BD qui traite de la culture invisible, la culture qu’on ne traite pas dans les grands médias. Avec Kessel, retrouvez donc une newsletter hebdomadaire, le vendredi à 18H30 et quelques surprises en plus, directement dans votre boite mails !

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